vendredi 6 août 2010

L'amie

Ce n’est pas facile, tu sais, de penser à toi
Ce n’est pas facile depuis que tu n’es plus là
Je voudrais pleurer seulement je n’y arrive pas
Je n’ai pas pleuré depuis que t’es parti sans moi

T’aurais pu découvrir tant de vie encore
Ton histoire laissait voir de si belles promesses
Que je n’ai pas su lire dans tes yeux la détresse
Qui te menait doucement au dehors

Je m’étais effacée à chacune de tes envies
Présente à chaque larme née de leurs ruptures
Effleurant de ma bouche tes profondes fêlures
Pour qu’affleure un sourire sur les ruines de tes vies

Tu t’es lassé sans doute de tes luttes incessantes
De tes voyages sans fin vers un bonheur lointain
Tes heurts, tous tes maux dits et leurs rimes blessantes
On fini par t’atteindre en plein cœur sans que je n’y puisse rien

Tu ne me dis plus maintenant tes douleurs et tes peines
Ta voix ne résonne plus au creux de mon oreille
Il me reste tes mots qui te tiennent en éveil
Et qui sonnent au rythme de mes larmes qui s’égrènent.


Brest le 5 avril 2010

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