Au début faire le beau
L'homme fort que rien n'atteint
Toujours bien dans sa peau
Un sourire en parpaing
Croire donner le change
En détournant la tête
Laisser passer les anges
Et les queues de comètes
Baiser, boire et brûler
D'ivresses passagères
Aux peaux acidulées
Aux caresses légères
Baiser, boire et brûler
D'ivresses passagères
Aux peaux acidulées
Aux caresses légères
Dégringoler ensuite
Trouver la solitude
Au bout de cette fuite
Et de ses turpitudes
Trouver la solitude
Au bout de cette fuite
Et de ses turpitudes
Se rendre à l'évidence
Que l'on ne fait pas face
Et briser le silence
Mais seul, devant sa glace
Céder à l'imagination
De corps enchevêtrés
Douceur, coïts, procréation
Comme des crimes perpétrés.
Et puis de guerre lasse
Renoncer à guérir
Considérer l'impasse
Comme le seul avenir
Creuser alors profond
Avec pour fol espoir
D'atteindre le siphon
Qui vide la mémoire
Brest, le 26 février 2016
Brest, le 26 février 2016