mardi 19 août 2014

Ellipses

Désinvoltes ellipses
Pour revêtir l'avant
D'un voile qui éclipse
L'amour encore vivant.

Sourire pour effacer
le rêve ravageur
Qui avait préfacé
L'inattendue douleur

Caresses esquissées
Pour soulager la peine
Ainsi la métisser
La rendre plus humaine

Apaisants mots et gestes
Aux accents meurtriers
Et aux desseins funestes
Pour un cœur guerrier

Les rêves révolus
Cependant se nourrissent
De l'espoir absolu
Que même la fin périsse


Châteaulin, le 19 juillet 2014

samedi 9 août 2014

Marcher

Marcher jusqu'à ne plus penser
Aux faux pas qu'on a fait, aux chemins qu'on a pris
Marcher pour n'avoir à panser
Qu' écorchures, entailles et pieds meurtris

Marcher jusqu'à la délivrance
Jusqu'au sang qui cogne, jusqu'au sel qui coule
Marcher jusqu'au délire rance
Qu'au bout de ce chemin, dans tes bras, tu m'enroules

Marcher jusqu'à n'en plus pouvoir
Jusqu'à ne plus avoir même envie d'avancer
Marcher pour que le noir
Mette un terme à mes pas cadencés

Marché jusqu'au silence
De la tête, du corps et du cœur harassés
Marcher jusqu'à la danse
Des étoiles scintillant de notre amour passé.


Pointes des Espagnols et Pen Hir, le 1er août 2014

Traces

J'ai abîmé toutes tes affaires

J'ai écorné tes livres,  taché tes coussins et brûlé ta nappe ; j'ai éraflé ta portière, ébréché tes tasses et tes assiettes. J'ai cassé ton lave vaisselle, brisé ton porte savon. J'ai perdu tes clefs. J'ai laissé des traces de moi  partout dans ta vie.

Et je suis partie.

Je t'ai laissé avec le cœur écorné, tâché, brûlé, éraflé, ébréché, cassé, brisé, perdu, marqué à vie des traces de mon passage.

Pour ne jamais te quitter tout à fait.