Tristes amants perdus au coeur du pont des Arts
Cimetière d'acier d'amours en devenir
Combien ont survécu au grand jeu du hasard
Des désirs carnassiers, souvent sans avenir?
Les pinces monseigneur ont-elles eu raison
Des promesses lancées au vent de l'insouciance
Libérant quelques coeurs, prisonniers de saison,
Et qui avaient cessé de battre en cadence?
Lequel de ces amants est venu en secret
Ouvrir le cadenas de son amour défunt
Laissant la place à d'autres rêves sans fin?
Abandonnés souvent, anonymes regrets,
Ils mendient les regards pour revivre l'instant
De ces voeux plein d'espoir mais si peu résistants
Paris, Brest, le 4 novembre 2012