mercredi 23 mars 2011

Vingt-quatre heures

Viendra le jour où mes certitudes s'effondreront
Et le mur, enfin vierge de mes peurs
M'invitera à le gravir

Viendra le soir où mes habitudes cesseront
Et ton corps, brûlant de fièvre et de chaleur
Consumera tous mes désirs

Viendra la nuit où nos solitudes se mêleront
Et nos souffles, épuisés de bonheur
S'éteindront dans un soupir

Viendra le matin où nos lassitudes s'endormiront
Et la félicité, dépoussiérant nos coeurs
Laissera l'horizon s'y blottir


Brest le 23 mars 2011

lundi 21 mars 2011

Je veux

Je veux juste que l'on m'aime
Même pour un soir, pas plus longtemps
Longtemps pose toujours problème:
Blémissent les heures au fil du temps

Je veux des caresses sans promesses
Messes sincères mais éphémères
Mères de trop grandes détresses
Tressées de longs sanglots amers

Je veux des nuits sans lendemains
Deux mains à serrer dans les miennes
Ni haine ni colère au matin
Mâtin, mâtine, en guise d'adieu, s'étreignent

Brest le 21 mars 2011

jeudi 17 mars 2011

Le cadeau

Elle a cette façon de ne jamais me plaindre
Et d'entendre même ce que je ne dis pas
Je peux parler ou bien me taire sans craindre
Qu'elle ne vienne juger chacun de mes faux pas

Pas de distance malgré les kilomètres
Et si peu de silence sur si peu de secrets
Pas un mot que je ne puisse omettre
Un regard seul suffit, même le plus discret

Elle est témoin de toutes mes inquiétudes
Et s'inquiète de mes solitudes
Présente dans mes moindres absences
Elle est le doux refuge de mes itinérances

Ce n'est pas une amie tant elle est davantage
A force de tant d'années et de tant de partage
La vie m'a fait cadeau d'une si belle personne
Qu'aujourd'hui encore, cette chance m'étonne

J'aimerais tant lui rendre la chaleur qu'elle m'apporte
Qu'elle entende, comme moi, le refrain
Que compose le plaisir qui m'emporte
D'avoir mis l'amitié dans son plus bel écrin


Brest le 17 mars 2011

samedi 5 mars 2011

N'oublie pas de ne pas m'oublier

N'oublie pas de ne pas m'oublier
Qu'il reste au moins le souvenir :
Quoi de plus triste que de mourir
Comme les grains d'un sablier?

Je veux rester comme un vertige
Comme une larme au coin de l'oeil
Comme un sourire qui se fige
Pour t'empécher de faire ton deuil

Je te veux tout à moi
Pour la paix de mon âme
Et ternir les émois
Que t'apportent d'autres femmes

Je veux que ton futur
Ne puisse pas survivre
A cette maudite torture
Que, toi,  tu me fais vivre

Je tuerais tes heures sereines
Qu'aucun repos ne te soulage
Pour qu'un beau jour tu me reviennes
Et que je te dise :" Dégage!"


Brest le 5 mars 2011

mardi 1 mars 2011

Coeur philosophal

Est-ce chimère d'alchimiste
Lorsque j'espère, fou optimiste
Qu'en fleur d'amour le chagrin
Se changera sous la rafale
D'être cueilli un beau matin
Par un coeur philosophal?

J'en ai couvert de larmes
De ces coeurs visités
Croyant briser le charme
De ma sinuosité
Sortilège cruel
Maladresse d'une fée
Souvenir perpétuel
A mon âme greffé

Au fond de mes grimoires
Quelques incantations
Écrites à l'encre noire
Contre-malédictions
De ces nuits silencieuses
Qui font le quotidien
Et les heures soucieuses
D'un pauvre magicien


Brest, le 1er mars 2011