Otage des îles blanches aux ciels d'ambre
Prisonnier des parfums de leurs hautes terres
Je regarde les nuits froides de novembre
Ériger l'enceinte de leur monastère
Pris au piège des eaux vives et tourmentées
Je perds le goût et l'envie de me débattre
Condamné à errer d'histoires fermentées
En avenirs qu'il me faut vite abattre
Protégé de l'oubli par la morsure du jour
Et les vagues douleurs des nocturnes séjours
J'aspire au soir ultime des profondeurs
Et quand l'ombre m'aura enfin ensevelit
Le vide pourra - peut-être - faire le lit
D'un espoir à la fois apaisé et grondeur
Brest, le 25 février 2015