Je suis une crevasse, un cratère
Et le vide qui les précède
La peur qui l'entoure et qui l’atterre
Je suis la mort qui les possède
Je suis la nuit la plus obscure
Et l'ombre qui l'accompagne
Le noir derrière lequel... pas de futur!
Je suis un pays sans mer ni montagne
Je suis la larme et le sanglot
Et le sel qui l'assèche
Le souvenir qui, sur la peau
Brûle encore comme une mèche
Je suis le froid des sueurs soudaines
Le sang qui boue et qui se glace
Qui cristallise l'amour en haine
Je suis l'étreinte qui se délace
Je suis le poète qui persévère
A dire ses maux et ses blessures
Venins sans fin mais qu'il révère
Je suis morsure de la mort sûre.
Brest, le 11 février 2016
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