dimanche 8 mai 2011

Prends garde!

Prends garde à cet amour
Que tu crois voir au coeur
De mon coeur, mon amour
Car l'amour vit et meurt

Prends garde en sa demeure
Car ses murs vacillent
Aux premières lueurs
D'un quotidien tranquille

Prends garde à sa douceur
Elle cache son inconstance
Sa mélancolie, ses peurs
Et ses sourdes turbulences

Prends garde mais n'aies pas peur
Des regrets seraient pires:
Qui ne fait pas d'erreurs
Ignore qu'il respire

 
Brest, le 6 mai 2011

4 commentaires:

  1. C'est pas moi c'est mon coeur...Une lacheté somme toute très masculine!

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  2. JE DECOUVRE TES ECRITS, je découvre beaucoup de toi ............
    il y des similitudes dans ta façon d'écrire et la mienne....une instantanéité afin d'exprimer "ce qui nous échappe dans l'existence"
    de la part d'une certaine rêveuse ....insoumise ..
    très beau

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  3. "C'est pas moi c'est mon coeur...Une lacheté somme toute très masculine!" : je serais le premier d'accord s'il y avait une différence entre le coeur et celui qu'il fait vivre... Mais les deux se définissent à travers les mêmes tourments. Aucun ne peut chercher, ni trouver, d'excuses à l'autre puisqu'ils ne sont qu'un. Peut-être seulement est-il possible que parfois, dans quelques moments de lucidité, on puisse porter sur soi un regard dénué de compassion et se dire qui l'on est, ce que l'on vit et le mal que l'on se fait... C'est une forme de lacheté, je "vous" l'accorde, que de se regarder soi: ainsi peut-on éviter le regard des autres... Et cependant, qui saurait dire d'une femme battue qui parle d'amour pour celui qui la bât, consciente malgré tout de sa douleur, que c'est une lacheté toute féminine..

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  4. Nan, moi ce que je trouve terrible c'est qu'il l'encourage à "faire des erreurs" tout en la mettant en garde... Peut-être une manière de se dédouaner par avance du mal qu'il va lui faire (après tout, il l'a prévenu, c'est elle qui choisit d'accepter)...

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