dimanche 24 avril 2011

Le ruisseau

Vidé, brûlé, déchiré, en morceaux
Parcelle d'espoir défrichée à la herse
Remord flottant à l'onde du ruisseau
Qu'un silence même, parfois bouleverse

Rumeurs de douleurs en surface
Trop longtemps reposées en son lit
Grandissent, éclatent et enfin cassent
Le cours tranquille de l'oubli

Des profondeurs des turbulences
Remontent doutes en tourbillons
Troublent la feinte transparence
D'eaux où domine le vermillon

Car sur la rive où saigne encore
L'éclat de tes yeux refermés
Cette fleur qui vient d'éclore
Par d'autres eaux est irriguée


Brest le 24 avril 2011

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