mardi 18 janvier 2011

Les nuits sans mémoire

Si dans la nuit je m'abandonne
Aux profonds fleuves naufrageurs
L'oubli, hélas, ne m'arraisonne
Qu'à un répit de quelques heures

J'ai beau noyer les souvenirs
Qui m'encombrent la tête
Je ne vois guère que l'avenir
devenir obsolète

Alors puisque les venins
Qu'à force mon sang distille
Ne m'apportent au matin
Qu'une armée qui défile
Je choisirai des armes
aux blessures moins amères
Pour couvrir le vacarme
De mon coeur en colère


Brest le 17 janvier 2011

2 commentaires:

  1. Puisque tu n' me sais pas, et qu' encore tu ignores
    Mon regard aux abois, qui s éclaire si tu mors

    Puisque vous n' voulez pas, capter mon sémaphore
    Un seul naufrage je crois, m aurait ramenée au port

    Puisqu' il ne me voit pas, je baisse les yeux encore
    Le bitume est moins froid, que l'envie sans aurore

    Puisque jamais ma voix, n' effleurera ses " encore"
    Dans un blues très brestois, je crève loin de son corps

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