mardi 11 janvier 2011

Christina Taylor Green (2001-2011)

Tu es née sur les cendres
D'un deuil universel
Ce triste onze septembre
De mémoire si cruelle
Tu as grandi couvée
Par quelques projecteurs
Symbole projeté
Pour conjurer la peur

Qui aurais-tu été
Jeune fille et puis femme?
Aurais-tu pu lutter
Et prolonger la flamme
Le rêve d'un meilleur
Pour ce monde qui sombre
Qui vit dans la frayeur
Des armes qui l'encombrent?

Mais la bétise humaine
La folie meurtrière
D'un assoiffé de haine
T'a fait tomber hier :
Ô ma pauvre innocence
Balayée par le feu
De la sombre démence
D'un gosse à peine plus vieux

Encore combien d'enfants
Avant que nous emportent
les furieux flots sanglants
D'une humanité morte.
Il faut que ce bruit cesse
Ce silence insoutenable
Qui fait que nos détresses
deviennent acceptables

La couleur de ton nom
A perdu tout espoir
Et nos larmes au fond
Ne sont qu'un exutoire

Car ces pleurs sincères effacés,
Restera-t-il dans nos poitrines
Une trace de ton corps terrassé
Ô feu Christina Taylor Green?


Brest le 11 janvier 2011

2 commentaires:

  1. Quand un fou assassin emporte avec lui les rires des enfants, et la paix des plus grands... Pauvre monde !

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  2. Tristement beau, remuée.

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