samedi 25 septembre 2010

Pays de liberté

Ce matin tu me condamnes
Moi, le Rom, le gitan, le tzigane
A déserter ton ciel
Le sceau est officiel.

J’aimais tant tes lumières, pays de liberté
Tes villes, tes villages et tes campagnes
Tes bords de mer, le soleil de tes montagnes
Je te connais mieux que toi, je le dis sans fierté

En roulotte d’abord et puis en caravane
J’ai couru tes chemins, la moindre de tes routes
Enduré tes craintes, souffert de tes doutes
Je les ai consumés dans mes danses gitanes

Mais tu m’en as tant voulu de n’avoir pas de murs
Jaloux de mes voyages, de mes grosses voitures
Que ce matin, c’est toute une brigade
Qui vient pour m’expulser de mon camp de nomade.

Tu veux me reconduire par delà tes frontières
Moi qui n’en ai plus eu depuis des millénaires
Accroché aux étoiles, guidé par les saisons
Quand ton peuple se scelle aux murs de ses maisons

Quand tu ne seras plus aveuglé par la peur
Tu devras faire face à la réalité
Et aux murs des mairies, retirer tes valeurs
Au moins de liberté et de fraternité


Brest le 25 septembre 2010

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