mardi 25 juin 2013

Tentative Surréaliste

Laisser l'encre m'irriguer, directement du cerveau à la page, artères et veines devenues bouillonnantes pour qu'explose l'orage, la violence des mots rentrés, tempête de particules sur l'éclair blanc d'un rectangle innocent.
Peut-être saurais-je alors percevoir en ce jour dans ma persévérante pusillanimité l'évidence d'un sentiment de persécution persistante.
Et alors, soit! Il en sera ainsi et les vents élogieux cesseront de faire tinter les cloches qui firent ma renommée pour les laisser tomber et se répandre en un assourdissant vacarme sur les cicatrices douloureuses d'un passé silencieux.
Et cette bile infecte, logorrhée nauséeuse de phrases vaines cherchant à sceller le destin qu'elles me choisissent sous l'apparente lucidité de mots suspendus à la compréhension nécessaire de ceux qui les précèdent, coulera le long des sillons rances que l'intransigeance de mon orgueil creusa dans les années noires où mon humanité sombra, cédant à l'appel de la barbarie et de l'immondice, noyée dans les profondeurs abyssales et fauves, frêle esquif à la dérive trouvant à s'abriter sous l'insolent soleil d'un nombrilisme artificiel.
Une fois les remparts détruits, il reste toujours des ruines.
Châteaulin, le 25 juin 2013

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