dimanche 24 octobre 2010

Venins quotidiens

Pas un jour sans venin
Pas une heure qui ne saigne
De ce temps assassin
Aux larmes qui m’éteignent

Chaque mort que je croise
Au détour de mes peurs
M’impose ses sournoises
Et pérennes demeures

J’aspire aux lendemains
De ces jours néfastes
Dont le cours incertain
Me ronge et me dévaste

Je veux y croire encore
A cet oubli vengeur
Qui détruit et dévore
Mes passés naufrageurs

Qu’importe que la conquête
De ces nouveaux desseins
Dissolve dans la tempête
Ces passés sans destin

Qu’importe puisqu’un sourire
Saurait en émerger
Et faire refleurir
Un tout nouveau verger

Je serais vendangeur
Et cueillerais les fruits
De ces frêles bonheurs
Avant que tombe la nuit


Brest le 23 octobre 2010

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